Aucun foyer de brucellose n’a été détecté dans un élevage de petits ruminants en France métropolitaine depuis 2003. La surveillance de cette maladie, basée sur une surveillance événementielle (fondée sur la déclaration des avortements) et sur une surveillance programmée (par dépistage sérologique régulier) a montré l’absence de foyers de brucellose des petits ruminants entre 2015 et 2019. Au début de l’année 2021, l’ensemble des départements métropolitains étaient reconnus officiellement indemnes par l’Union Européenne. L’analyse des données de surveillance suggère cependant une très faible sensibilisation des éleveurs de petits ruminants à la déclaration des avortements, ce qui représente un point de fragilité important du système de surveillance.
[MRE] Situation épidémiologique favorable pour l’hypodermose bovine en France en 2016 – publié le
09/12/2020
Durant la campagne 2015-2016, les dispositifs de surveillance de l’hypodermose bovine par analyses sérologiques et contrôles visuels ont porté sur un effectif proche de 5 % du cheptel bovin français (8 250 cheptels).
Aucun foyer n’a été mis en évidence : la situation épidémiologique de la France était très favorable sur cette période.
Dans ce contexte il serait pertinent d’envisager un ajustement de l’échantillonnage pour optimiser les coûts. L’échantillonnage concernerait des zones de dimension plus grande pouvant être les grandes Régions.
Bien que la situation se soit nettement améliorée dans les zones frontalières, celles-ci restent des zones à risque de réintroduction, du fait de l’absence de plans de lutte collectifs connus dans les pays limitrophes, de l’absence de barrières naturelles, et/ou de la proximité entre troupeaux français et de pays voisins en zone d’estive. Dans ce contexte, la surveillance de l’hypodermose resterait renforcée dans ces zones.
[MRE] Etat des lieux de l’anémie infectieuse des équidés (AIE) en France en 2016 – publié le
09/12/2020
Le virus de l’anémie infectieuse des équidés est l’agent étiologique responsable de la maladie du même nom. Il appartient à la famille des Retroviridae et il est responsable d’une infection persistante de l’équidé qui devient alors un réservoir du virus. Tout équidé infecté présente un risque infectieux pour ses congénères et cela même en absence de signes cliniques évocateurs. La réglementation impose que tout équidé trouvé séropositif soit isolé et euthanasié afin d’éviter toute dissémination du virus. Les dispositifs de surveillance évènementielle et les dépistages effectués dans le cadre de la surveillance programmée ont conduit à la réalisation de 15 419 analyses en 2016 par le réseau de laboratoires agréés. Toutes les analyses réalisées en 2016 étaient négatives.
[MRE] Bilan de la surveillance de la rage animale en France: 13 cas détectés en 2015 et 2016 – publié le
09/12/2020
Depuis que la France métropolitaine a été officiellement déclarée indemne de rage en 2001, les cas rapportés sont principalement limités aux chauves-souris autochtones et aux carnivores domestiques illégalement importés sur le territoire en phase d’incubation. Comme les années précédentes, le réseau d’épidémiosurveillance de la rage est principalement tourné vers la surveillance de la rage des carnivores domestiques et des chiroptères. Au cours des années 2015 et 2016, treize cas de rage ont été identifiés : 11 sur des sérotines communes (portant à 78 le nombre de cas de rage identifiés chez des chiroptères depuis 1989) et deux sur des chiens (dont un cas dans les DROM-COM). La détection annuelle sur le territoire métropolitain de chauves-souris infectées, l’identification récurrente de cas de rage animale d’importation et la découverte de nouvelles espèces de lyssavirus soulignent la nécessité de maintenir et de renforcer la surveillance épidémiologique dans toutes les régions françaises ainsi que le sensibilisation et communication auprès du grand public.
[MRE] Bilan de la surveillance réglementée et facultative de l’IBR en France en 2015-2016: un dispositif réglementaire de lutte renforcé – publié le
09/12/2020
La rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) est une maladie virale, provoquée par l’herpesvirus bovin de type 1 (BHV-1) qui possède un tropisme principalement respiratoire et génital. Dans l’élevage français, l’infection reste le plus souvent asymptomatique et la maladie présente un enjeu essentiellement commercial pour le marché national et international. La campagne 2015-2016 de surveillance de la rhinotrachéite infectieuse bovine a permis d’observer, à l’échelle des élevages, une prévalence nationale de 8,6 % (en légère baisse par rapport à la campagne précédente) et une incidence qui s’élève à 1,6 % (également en baisse par rapport à la campagne précédente). La proportion de cheptels sous appellation « indemne d’IBR » (qualification facultative) atteint 69,3 % au 31 mai 2016. Les mesures pour accélérer le processus d’éradication prises en application de l’arrêté du 31 mai 2016 sont en cours de déploiement et les gestionnaires disposent d’outils diagnostiques de deuxième intention dont la spécificité a été améliorée.
[MRE] Bilan de la surveillance de la brucellose porcine en France en 2016 – publié le
09/12/2020
Comme pour les années précédentes, la surveillance de la brucellose porcine en 2016 a reposé principalement sur une surveillance événementielle. Cinq suspicions ont été rapportées : quatre en élevage plein-air (dont deux à la suite de l’apparition de signes cliniques évocateurs de la maladie (avortements) et deux dans le cadre d’une suspicion sérologique), et une en élevage hors-sol (à la suite d’une baisse de prolificité). Les deux suspicions cliniques en élevage plein air (départements du Gers et du Morbihan) ont été confirmées comme étant des foyers de brucellose dus à Brucella suis biovar 2, ce qui a conduit à la prise d’un APDI [arrêté préfectoral portant déclaration d’infection] pour chaque foyer. Les autres suspicions ont été infirmées.
[MRE] La surveillance entomologique des populations de Culicoides en France continentale pendant la période supposée d’inactivité vectorielle, Automne-Hiver 2016-2017 – publié le
09/12/2020
Comme suite à la réémergence du sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO)ovine en septembre 2015, un nouveau dispositif de surveillance entomologique des populations de Culicoides a été déployé en France continentale à l’automne-hiver 2016-2017, pour la deuxième année consécutive. Cette surveillance entomologique a permis de déterminer avec succès les périodes d’inactivité vectorielle relatives aux 24 zones de piégeage définies sur le territoire continental. Les informations issues de ce dispositif couplées à une surveillance de la circulation virale ont permis de déclarer jusqu’à seize départements de la zone réglementée en zones saisonnièrement indemnes (ZSI) sur des durées variables.
Surveillance de la contamination des carcasses de porcs par Salmonella via la collecte des résultats des autocontrôles réglementaires réalisés par les opérateurs à l’abattoir en 2016 – publié le
24/12/2019
Les salmonelloses sont la première cause de toxi-infection alimentaire collective d’origine bactérienne en Europe. La viande de porc est une des sources associées aux cas humains. La Commission européenne a renforcé en 2014 la supervision de la maîtrise de cette contamination en filière porcine par l’autorité compétente. Dans ce cadre, un système de centralisation des autocontrôles réglementaires vis-à-vis de Salmonella dans les carcasses de porcs a été mis en place par la direction générale de l’Alimentation dans les abattoirs. Les résultats donnent une estimation du niveau moyen de la contamination des carcasses de porcs par Salmonella, à l’échelle nationale et dans chaque abattoir. La variabilité des taux de contamination entre les abattoirs peut être associée à des facteurs de risque qui pourraient faire l’objet d’études dédiées. Ces résultats sont transmis à l’Autorité européenne de sécurité des aliments chaque année pour répondre à un objectif communautaire de surveillance des salmonelles. Ils sont également utiles au niveau national pour sensibiliser les exploitants du secteur alimentaire.
Bilan de surveillance de Trichinella spp chez les animaux de boucherie en 2016 – publié le
24/12/2019
Le dispositif de surveillance des Trichinella spp en place à l’abattage des animaux de boucherie a pour objectif d’identifier les carcasses contaminées afin d’éviter leur entrée dans la chaîne alimentaire. Les données de surveillance obtenues en 2016 indiquent l’absence de détection de contamination de carcasses de chevaux à l’issue des contrôles officiels. Concernant les porcs, aucun cas n’a été détecté en France continentale que ce soit en élevage hors-sol ou plein air. En revanche, le parasite désormais installé en Corse, a été détecté sur 4 porcs plein-air. Côté faune sauvage, un sanglier originaire d’un autre pays a été détecté positif pour Trichinella spiralis dans un parc de chasse dans l’est de la France, et un sanglier autochtone confirmé positif pour T. britovi en Ariège. Dans ce contexte, il est essentiel de respecter la réglementation en vigueur et de renforcer le contrôle des carcasses de sangliers.
TUBERCULOSE BOVINE: BILAN GENOTYPIQUE DE M. BOVIS A L’ORIGINE DES FOYERS BOVINS ENTRE 2015 ET 2017 EN FRANCE METROPOLITAINE – publié le
05/06/2019
Le génotypage de souches de Mycobacterium bovis fournit des informations qui permettent de suivre la transmission de la tuberculose bovine dans l’espace et dans le temps. Les génotypes de M. bovis de foyers bovins en France entre 2015 et 2017 ont été identifiés par spoligotypage et typage VNTR (Variable Number Tandem Repeat). Parmi les 273 souches étudiées, 21 génotypes ont pu être différenciés, dont deux représentaient plus de la moitié des souches. En règle générale, la régionalisation des génotypes demeure une caractéristique clef. Comme décrit précédemment, on a pu mettre en évidence pendant cette période la présence de génotypes classiques en France, mais également ceux à apparition intermittente, ainsi que des génotypes décrits plus récemment et d’origine inconnue, ou encore d’autres introduits de pays voisins. Cette grande variabilité génétique couplée à la forte régionalisation de certains génotypes fait du typage moléculaire un outil performant pour établir des hypothèses sur l’origine des foyers de tuberculose bovine en France.