Cet article présente les résultats de la surveillance programmée et évènementielle des pestes porcines, maladies catégorisées ADE par la Législation européenne sur la Santé Animale (Règlement (UE) 2016/429), chez les suidés d’élevage et les sangliers sauvages sur l’ensemble du territoire français. Comme les années précédentes, la vigilance à l’égard de la Peste Porcine Classique (PPC) a reposé sur une surveillance programmée et évènementielle en élevages de porcs et de sangliers, ainsi que sur une surveillance évènementielle en faune sauvage. La surveillance programmée est réalisée par sérologie en élevage de sélection-multiplication, et par sérologie et virologie en abattoirs. La vigilance à l'égard de la Peste Porcine Africaine (PPA) a reposé sur une surveillance évènementielle en élevage de porcs et sangliers et une surveillance renforcée des sangliers sauvages trouvés morts. Ainsi en 2023, les surveillances programmée et évènementielle des pestes porcines conduites chez les porcs domestiques et les sangliers en élevage ou dans la faune sauvage ont confirmé le maintien du statut sanitaire indemne de la France vis-à-vis de la PPC et de la PPA.
[SSA] Surveillance officielle de la contamination des poissons par l’histamine et autres amines biogènes: bilan 2016- 2019 – publié le
27/12/2021
La consommation de poissons contenant des concentrations élevées en histamine peut entraîner une intoxication de type pseudo-allergique. La Direction générale de l’alimentation met en œuvre annuellement un plan de surveillance de l’histamine dans les produits de la pêche. Les modalités de l’échantillonnage ont évolué depuis 2017 en ciblant préférentiellement une espèce à risque par année, c’est-à-dire une espèce naturellement riche en histidine pouvant par contamination microbiologique générer de l’histamine. Au cours de cette période, d’autres amines biogènes potentiellement présentes ont été également recherchées à titre d’étude exploratoire. Cet article présente le bilan des quatre plans de surveillance réalisés entre 2016 et 2019. Au regard des espèces ciblées (principalement thon, maquereau et sardine), une très faible proportion des prélèvements s’est révélée non conforme vis-à-vis de la concentration maximale en histamine fixée par la réglementation : de 0% en 2016 à 2,13% en 2018. Sur la base hypothétique d’une toxicité équivalente de la cadavérine, la putréscine et la tyramine à celle de l’histamine, la somme des concentrations de ces amines biogènes aurait conduit à un dépassement du seuil réglementaire de l’histamine dans 2% des situations. Cette approche exploratoire et l’étude préliminaire des corrélations entre les niveaux de concentration des différentes amines biogènes doivent être consolidées par des données complémentaires. La mise en œuvre des prochains plans de surveillance selon les mêmes modalités permettrait de répondre à cette attente et de suivre la stabilité de ces résultats dans le temps.
[SSA] Surveillance des éléments traces métalliques dans les denrées alimentaires d’origine animale de 2016 à 2019 – publié le
27/12/2021
La surveillance des éléments traces métalliques (ETM) dans les denrées alimentaires d’origine animale est assurée grâce à un dispositif qui permet de suivre les niveaux de contamination et le respect des limites maximales imposée par la réglementation (fixées par le règlement CE n°1881/2006). Cet article présente le dispositif de surveillance des ETM (plomb, cadmium, mercure) dans les denrées animales (produits de la pêche, animaux de boucherie, lait, gibiers, volailles, lapins, œufs et miel) mis en œuvre sur la période de 2016 à 2019, par la direction générale de l’Alimentation.
Le suivi des teneurs en ETM dans les denrées animales a été mis en œuvre à l’aide de plusieurs plans de surveillance et de contrôle (PSPC) au cours desquels le nombre de prélèvements programmé annuellement était relativement constant (2 461 à 2 633 prélèvements selon l’année). Les niveaux de contamination observés restent globalement faibles et inférieurs aux seuils fixés, soit par la réglementation européenne (cas des limites maximales), soit au niveau national par la DGAL (cas des seuils d’alerte), pour l’ensemble des ETM suivis dans les PSPC, à l’exception de certaines matrices. Les dépassements observés ont concerné essentiellement le plomb dans le gibier sauvage, le cadmium dans les échantillons de foie et rein d’équins ainsi que dans les foies de gibier sauvage, et le mercure dans le poisson sauvage de mer et d’eau douce.
Le système de surveillance mis en place a contribué entre autres, à mettre en place des mesures de gestion adaptées pour la filière équine par publication de l’arrêté du 18 décembre 2019 (retrait systématique à l’abattoir, des foies et des reins de solipèdes) ; ou encore à émettre en 2018 des recommandations de consommation du gibier selon l’avis de l’Anses 2015-SA-0109.
Tuberculose bovine: bilan de la surveillance 2015-2018 en Sologne suite à la découverte d’un sanglier infecté en 2015 dans un département indemne – publié le
03/09/2020
Cet article dresse le bilan de la surveillance mise en œuvre à la suite de la découverte, lors d’une opération de chasse, d’un sanglier infecté par Mycobacterium bovis en janvier 2015 dans le Loir-et-Cher, département indemne de tuberculose bovine en élevage depuis 1986. De 2015 à 2018, les mesures de prophylaxie en élevage ont été appliquées conformément aux prescriptions réglementaires, tout comme celles relatives à la surveillance de la faune sauvage en milieu ouvert (353 sangliers et 269 cerfs analysés, correspondant à un taux de réalisation de l’échantillonnage de 269 % et 207 % respectivement) et dans les territoires clos (taux de réalisation moyen de 107 % pour les sangliers et de 100 % pour les cerfs). Dans ces territoires privés, le déploiement des mesures de surveillance à l’échelle de plusieurs parcs et enclos est une situation inédite en France. Aucun autre animal infecté par la tuberculose bovine que le sanglier de 2015 n’a finalement été détecté. Le profil génétique de la souche de M. bovis de ce sanglier ne correspond à aucun des profils de souches connues comme circulantes ou ayant circulé depuis 40 ans en France, et est à ce jour non décrit à l’étranger. Aussi, la ré-émergence d’une souche locale est écartée ; l’hypothèse d’une introduction ponctuelle d’un ou quelques sangliers infectés demeure la plus probable, mais sans que l’origine géographique, à l’échelle nationale ou internationale, ne puisse être définie. Ce cas souligne l’intérêt de la surveillance événementielle par examen de carcasse du gibier qui a permis la détection de l’infection en 2015 chez un sanglier, alors que l’infection n’était présente qu’à très faible prévalence.
Surveillance des éléments traces métalliques dans les denrées alimentaires d’origine animale en 2015 – publié le
24/12/2019
La surveillance des éléments traces métalliques (ETM) dans les denrées alimentaires d’origine animale est assurée grâce à un dispositif qui permet de suivre les niveaux de contamination et le respect des limites maximales imposée par la réglementation (fixées par le règlement CE n°1881/2006). Cet article présente le dispositif de surveillance des ETM (plomb, cadmium, mercure) dans les denrées animales (produits de la pêche, animaux de boucherie, laits, gibiers, volailles, lapins et miels) mis en oeuvre en 2015 et 2014 par la direction générale de l’Alimentation.
En 2015, le suivi des teneurs en ETM dans les denrées animales a été mis en oeuvre à l’aide de plusieurs plans de surveillance et de contrôle (PSPC) au cours desquels 2 827 prélèvements ont été réalisés. Ce nombre de prélèvement est légèrement inférieur à celui de l’année 2014 (3 094 prélèvements), toutefois, tant en 2014 qu’en 2015, les niveaux de contamination observés restent globalement faibles et inférieurs aux seuils fixés, soit par la réglementation européenne (cas des limites maximales), soit au niveau national par la DGAL (cas des seuils d’alerte), pour l’ensemble des ETM suivis dans les PSPC. Sur les deux années, les dépassements observés ont concerné essentiellement le plomb et le cadmium dans la viande de gibier ainsi que le mercure dans les poissons de mer sauvage.
Enfin, il est à noter que certaines conclusions apportées dans ce rapport peuvent être sujets à caution étant donné le nombre parfois limité d’échantillons pour un couple « famille de denrée/famille de contaminant » donné. En 2015 comme en 2014, peu d’analyses ont notamment été réalisées sur le lait (de chèvre et de brebis), les gibiers d’élevage et le poisson sauvage d’eau douce.
Surveillance des polluants organiques persistants dans les denrées alimentaires d’origine animale en 2015 – publié le
24/12/2019
En France, les denrées alimentaires sont régulièrement contrôlées dans le but de suivre les niveaux de contamination dans les productions nationales et importées. Cette surveillance permet de suivre des tendances et de s’assurer du respect des teneurs maximales imposées par la réglementation. Cet article s’intéresse au dispositif de surveillance piloté par la direction générale de l’alimentation (DGAL) en 2015, relatif aux polluants organiques persistants (POP) : dioxines et polychlorobiphényles (PCB), retardateurs de flammes bromés (RFB) et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans les denrées animales. Une mise en perspective par rapport aux résultats obtenus en 2014 est également proposée.
En 2015, plusieurs plans (aléatoires et/ou ciblés) ont été mis en oeuvre pour le suivi des teneurs en POP dans les denrées animales (principalement encadrées par le règlement CE n°1881/2006), soit 4 827 prélèvements dont une grande majorité concernant les PCB dioxin-like (DL) et dioxines (2 256 prélèvements) ainsi que les PCB non dioxine like (NDL) (2 264 prélèvements). Ce nombre de prélèvements est légèrement inférieur à celui de 2014 (4 932 prélèvements) mais, pour ces deux années, le constat est identique : les niveaux de contamination observés restent faibles et les non-conformités sont peu fréquentes (moins de 1 %). Les non-conformités observées portent exclusivement sur des échantillons de poisson (HAP, dioxines et PCB) ou de viande de gibier (dioxines et PCB).
Toutefois, il faut souligner la difficulté pour interpréter les résultats obtenus du fait des faibles nombres de prélèvements, des changements avérés ou potentiels dans les matrices prélevées (denrées de natures, de lieux d’origine, etc.), et de l’échantillonnage des prélèvements, qui selon les plans peut être aléatoire ou ciblé.