Le réseau de surveillance de l'antibiorésistance des bactéries pathogènes animales (Résapath) a publié en novembre 2018 son rapport pour l’année 2017. Avec 56 286 antibiogrammes colligés en 2017 et la participation de 71 laboratoires privés et publics en France, le réseau a encore sensiblement étendu son activité. Les niveaux et tendances des résistances des souches Escherichia coli aux antibiotiques d’importance critique témoignent d’une évolution favorable des résistances ces dernières années. Depuis dix ans, la tendance globale de la résistance est à la baisse pour presque tous les antibiotiques et pour presque toutes les espèces animales étudiées. S’agissant de la résistance à la colistine, les données montrent une situation maîtrisée sur dix ans avec une augmentation significative de la proportion de souches sensibles. En 2017, comme pour les années précédentes, la multirésistance des souches de E. coli reste plus élevée en filière bovine que dans les autres espèces animales considérées. Enfin, concernant les autres espèces bactériennes surveillées par le réseau, la proportion élevée de souches de Staphylococcus pseudintermedius résistantes à la méticilline chez les chiens (20%) constitue la principale problématique.
Les outils connectés en apiculture: évaluation de leurs applications auprès des apiculteurs français – publié le
28/12/2018
L’effondrement des colonies d’abeilles et plus généralement des populations de pollinisateurs dans le monde, est un phénomène observé depuis de nombreuses années. De nos jours les causes de ce déclin sont connues, mais il est difficile de comprendre leurs dynamiques et par conséquent de prédire leurs impacts. Les apiculteurs et les chercheurs peinent à mettre en place des techniques préventives efficaces pour protéger les colonies et limiter les pertes hivernales. Les nouveaux outils technologiques apicoles pourraient être une aide précieuse pour permettre une surveillance continue et précise des colonies, et ainsi appréhender au mieux leurs besoins. Une meilleure gestion des ruchers grâce à ces nouvelles technologies serait une solution pertinente pour prévenir les mortalités et améliorer le rendement des ruchers. Ces outils semblent également faciliter la détection et prévenir l’apparition des parasites et maladies. Afin de démontrer leur intérêt sur le terrain nous avons interrogé les apiculteurs français qui nous ont transmis leurs expériences et avis sur les balances connectées, les capteurs de température et d’hygrométrie et les systèmes antivol, entre autre.
Biosécurite en élevage bovin vis-à-vis de la tuberculose en France: revue des facteurs de risque de contamination des élevages et des mesures de prévention disponibles – publié le
13/08/2018
L'augmentation du nombre de foyers de tuberculose bovine depuis 2005 menace le statut officiellement indemne de la France. Si des efforts ont été faits sur la surveillance et la lutte, ils doivent être complétés par la mise en œuvre de mesures visant à prévenir la contamination des élevages indemnes et la dissémination à l'intérieur de et à partir des élevages infectés. Des études scientifiques françaises et internationales ont permis d'identifier plusieurs facteurs de risque de contamination des élevages comme les contacts directs et indirects entre troupeaux et avec la faune sauvage, ainsi que les mouvements d'animaux. Face à ces facteurs, certains pays, dont l'Angleterre et l'Irlande, promeuvent la mise en place de mesures de biosécurité, et en ont évalué l’efficacité. La plupart des évaluations réalisées concernent des mesures visant la faune sauvage, bien que de nombreuses mesures et bonnes pratiques ciblent également d'autres facteurs de risque. Les connaissances fournies par ces études, pourraient permettre d'appuyer les recommandations faites aux éleveurs bovins en France.
Installation de la tique Hyalomma marginatum, vectrice du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, en France continentale – publié le
29/06/2018
La tique Hyalomma marginatum, l’un des principaux vecteurs du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, est présente en Corse depuis plusieurs décennies. En France continentale, son installation est apparemment bien plus récente : les premières observations convaincantes de sa présence pérenne datent de 2015, les mentions antérieures ne signalant que des spécimens isolés possiblement introduits par des oiseaux migrateurs. Une enquête a été réalisée au printemps 2017, afin de déterminer plus précisément la distribution actuelle de l’espèce. Une étude préalablement conduite en Corse ayant montré que les tiques adultes se fixaient préférentiellement sur le Cheval, plus de 80 structures équestres, dont les équidés évoluent au moins en partie sur des parcelles naturelles boisées ou arbustives, ont été visitées. Hyalomma marginatum a été retrouvée des Pyrénées-Orientales au Var, principalement dans des sites à la végétation et au climat méditerranéens. Certaines observations laissent supposer qu’elle n’occupe pas encore la totalité de sa niche écologique. Des études en cours pour déterminer les conditions climatiques limites de survie de l’espèce permettront de déterminer sa zone d’extension potentielle.