ANSES - Le Magazine

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October 2024

Numéro 103 Spécial Maladies animales Réglementées et Emergentes (MRE)

Au sommaire

Articles

Article Bilan de la surveillance de l’ESB en France en 2023

Au total, 184 773 bovins ont été testés en 2023 dans le cadre de la surveillance de l’ESB en France, parmi lesquels un cas de type H a été détecté à l’équarrissage.

Article Bilan de la surveillance de la brucellose bovine en France en 2022 et 2023

La surveillance de la brucellose bovine repose, en France, sur des dispositifs de surveillance évènementielle (basée sur la déclaration des avortements), de surveillance programmée (par dépistage sérologique) et de police sanitaire. En 2022 et 2023, les résultats de la surveillance ont confirmé le statut indemne du pays. Face au risque de réintroduction ou d’émergence de nouveaux foyers suite à la contamination par la faune sauvage, il est important de maintenir la vigilance sur le terrain, et notamment la déclaration des avortements. Depuis 2022 l’arrêt de la commercialisation de la brucelline a conduit à un nouveau protocole de confirmation des cas suspects.

Article Bilan 2023 de la surveillance des encéphalopathies spongiformes des petits ruminants en France

En France, la surveillance des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) chez les petits ruminants est constituée d'une surveillance programmée (alignée sur les exigences européennes au 1er janvier 2016), d’une surveillance événementielle, du contrôle sanitaire officiel (CSO) et de la police sanitaire. Comme en 2022, neuf cas de tremblante atypique et aucun cas de tremblante classique ont été identifiés chez les ovins et caprins en 2023. Tous les cas ont été détectés via la surveillance programmée (abattoir et équarrissage). Le bilan de la surveillance programmée continue de montrer un maintien à un bas niveau de la tremblante atypique chez les petits ruminants en France.

Article Bilan du programme de lutte contre Salmonella dans les troupeaux des espèces de Gallus gallus et Meleagris gallopavo en 2023 en France

L’exécution du programme de lutte contre les salmonelles en 2023 a montré une dégradation par rapport à 2022 de la situation épidémiologique des filières avicoles françaises vis-à-vis des salmonelles du groupe 1, dans un contexte général de baisse de production. Dans la filière poulets de chair, une augmentation du nombre de foyers chez les reproducteurs de poulets de chair en multiplication a été observée par rapport à 2022, en lien possible avec l’arrêt des prélèvements de confirmation. Cependant, cette hausse à l’étage multiplication n’a pas eu de répercussion observée sur la prévalence en production, qui reste identique à 2022. En filière dindes de chair, aucun foyer de salmonelles du groupe 1 n’a été détecté chez les reproducteurs en sélection et multiplication. Néanmoins, une dégradation de la situation sanitaire est notée en production de dindes de chair, où la prévalence d’infection par les salmonelles du groupe 1 atteint le seuil limite de 1% des troupeaux. En filière œufs de consommation, aucun foyer n’est recensé à l’étage reproduction, comme les années précédentes, mais en production, la prévalence d’infection a dépassé le seuil de prévalence limite fixé par la règlementation européenne à 2%. 

Article Bilan de la surveillance à l’égard des pestes porcines classique et africaine en France en 2023 : la France maintient son statut indemne

Cet article présente les résultats de la surveillance programmée et évènementielle des pestes porcines, maladies catégorisées ADE par la Législation européenne sur la Santé Animale (Règlement (UE) 2016/429), chez les suidés d’élevage et les sangliers sauvages sur l’ensemble du territoire français. Comme les années précédentes, la vigilance à l’égard de la Peste Porcine Classique (PPC) a reposé sur une surveillance programmée et évènementielle en élevages de porcs et de sangliers, ainsi que sur une surveillance évènementielle en faune sauvage. La surveillance programmée est réalisée par sérologie en élevage de sélection-multiplication, et par sérologie et virologie en abattoirs. La vigilance à l'égard de la Peste Porcine Africaine (PPA) a reposé sur une surveillance évènementielle en élevage de porcs et sangliers et une surveillance renforcée des sangliers sauvages trouvés morts. Ainsi en 2023, les surveillances programmée et évènementielle des pestes porcines conduites chez les porcs domestiques et les sangliers en élevage ou dans la faune sauvage ont confirmé le maintien du statut sanitaire indemne de la France vis-à-vis de la PPC et de la PPA.

Article Bilan de la surveillance de la maladie d’Aujeszky en élevages de suidés en France continentale et sur l’île de la Réunion en 2022 et 2023

La France continentale et l’île de la Réunion sont officiellement indemnes de maladie d’Aujeszky en élevages de suidés mais le virus circule toujours dans la population de sangliers sauvages. Sur la période 2022-2023, la surveillance sérologique programmée a permis de mettre en évidence, en France continentale, quatre foyers en élevages plein-air de porcs domestiques et quatre foyers en élevages de sangliers. Aucun foyer n’a été identifié sur l’île de la Réunion. Ces foyers, qui ont pour conséquence la suspension temporaire du statut indemne pour les départements concernés, rappellent la vulnérabilité des élevages plein-air face à l’introduction du virus de la maladie d’Aujeszky et donc la nécessité de maintenir une surveillance de ces élevages pour assurer le statut indemne de la France.

Article Influenza aviaire hautement pathogène en France Bilan de la saison 2022-2023

La saison 2022-2023 a été marquée une nouvelle fois par une épizootie majeure liée au sous type H5N1 de clade 2.3.4.4.b, avec 396 foyers déclarés en élevages sur la période. Elle a tout particulièrement affecté les populations d’oiseaux sauvages, notamment certaines espèces de laridés vivant en colonies qui ont été touchées sur leur zone de nidification. Un autre élément marquant de cet épisode réside dans l’absence d’intersaison habituellement observée pour cette maladie, avec la détection de cas d’IAHP toute l’année. Ce constat observé au cours de l’été 2021 se confirme, notamment dans la faune sauvage de manière concomitante avec l’observation de foyers sporadiques en élevage. Pour la première fois en France des cas ont été rapportés sur des mammifères, suscitant un renforcement de la vigilance des acteurs de santé publique vis-à-vis de ce virus au potentiel zoonotique.