ANSES - Le Magazine

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December 2023

Numéro 100 Spécial Maladies animales Réglementées et Emergentes (MRE) :

Au sommaire

Articles

Article Bilan de la surveillance de l’ESB en France en 2022

Au total, 178 249 bovins ont été testés en 2022 dans le cadre de la surveillance de l’ESB en France, parmi lesquels un cas de type H a été détecté à l’équarrissage.

Article Bilan de la surveillance de la maladie d’Aujeszky en élevages de suidés domestiques et sauvages en France continentale et sur l’île de la Réunion en 2021

Cet article présente les résultats de la surveillance programmée et événementielle de la maladie d’Aujeszky chez les porcs domestiques et les sangliers d’élevages en France continentale et sur l’île de la Réunion en 2021. En France continentale, deux foyers ont été identifiés dans des élevages de porcs plein-air et cinq foyers en élevages de sangliers grâce à la surveillance sérologique programmée. Aucun foyer n’a été identifié sur l’île de La Réunion. Ces résultats rappellent que les élevages plein-air sont particulièrement exposés au risque d’introduction de la maladie en raison de la circulation du virus dans la faune sauvage (sangliers). Le maintien de la vigilance de l’ensemble des acteurs reste donc une priorité pour maintenir le statut indemne de maladie d’Aujeszky chez les suidés d’élevage.

Article Bilan 2022 de la surveillance des encéphalopathies spongiformes des petits ruminants en France

En France, la surveillance des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) chez les petits ruminants est constituée d'une surveillance programmée (alignée sur les exigences européennes au 1er janvier 2016), d’une surveillance événementielle, du contrôle sanitaire officiel (CSO) et de la police sanitaire (APMS). En 2022, neuf cas de tremblante atypique et aucun cas de tremblante classique ont été identifiés chez les ovins et caprins. Tous les cas ont été détectés via la surveillance programmée (abattoir et équarrissage). Le bilan de la surveillance programmée continue de montrer un maintien à un bas niveau de la tremblante atypique chez les petits ruminants en France.

Article Bilan de la surveillance de la brucellose des petits ruminants en France métropolitaine entre 2020 et 2022

Aucun foyer de brucellose n’a été détecté dans un élevage de petits ruminants en France métropolitaine depuis 2003. Depuis 2021, les départements métropolitains sont tous reconnus officiellement indemnes par l’Union Européenne. Les dispositifs de surveillance de la brucellose des petits ruminants combinent surveillance événementielle (fondée sur la déclaration des avortements) et programmée (par dépistage sérologique régulier). Ils ont montré l’absence de foyers entre 2020 et 2022. Comme pour les années précédentes, l’analyse des données de surveillance suggère cependant une très faible sensibilisation des éleveurs à la déclaration des avortements, ce qui reste un point de fragilité important du système de surveillance.

Article Surveillance de la tuberculose due à Mycobacterium bovis en France métropolitaine pour la campagne 2020-2021 : résultats et indicateurs de fonctionnement

La France est reconnue indemne de tuberculose due à Mycobacterium bovis par l’Union européenne. Cependant quelques foyers bovins ainsi que des animaux sauvages infectés sont régulièrement détectés sur le territoire métropolitain. L’appréciation de la situation sanitaire nationale vis-à-vis de la tuberculose bovine repose sur deux dispositifs dédiés, l’un à la surveillance des bovins et l’autre à la surveillance des principales espèces sauvages sensibles (Sylvatub). En 2021, à partir de l’ensemble des modalités de surveillance, 99 élevages bovins ont été confirmés infectés ainsi que 173 blaireaux, dans des zones géographiquement proches de celles des foyers bovins. Le taux d’incidence apparent national dans les troupeaux bovins était de 0,0638 %. Il était de 0,0651 % en 2020. A l’image des années précédentes, la distribution géographique des animaux sauvages infectés et des foyers domestiques reste hétérogène. Le renforcement de la surveillance dans les zones d’enzootie connues a été poursuivi. Ainsi, si cette infection reste rare, l’analyse conjointe des résultats des deux dispositifs (Sylvatub et surveillance des bovins) souligne l’importance de maintenir les efforts sur l’ensemble du territoire national pour atteindre les objectifs de surveillance.

Article Bilan de la surveillance de l’hypodermose bovine en France continentale pour la campagne 2022-2023 : Une situation très favorable

La surveillance de l’hypodermose bovine en France continentale repose actuellement sur deux grands axes : la surveillance aléatoire et la surveillance orientée. Durant la campagne de surveillance 2022-2023, aucun foyer d’hypodermose bovine n’a été mis en évidence. Les résultats issus des contrôles aléatoires ont permis de considérer le territoire national comme zone indemne, conformément à l’Arrêté ministériel du 21 janvier 2009. Toutefois une augmentation de résultats séropositifs a été constatée, sans pour autant conclure à des infestations (ou une augmentation des infestations). Des travaux de LNR sont engagés pour comprendre les causes de cette évolution. Avec l’entrée en application le 21 avril 2021 du Règlement (UE) 2016/429 dit Loi de Santé Animale (LSA), la réglementation de l’hypodermose bovine va évoluer. Cette dernière n’étant pas réglementée au niveau européen, les organisations professionnelles peuvent s’organiser pour poursuivre la gestion de cette maladie. Ainsi, un programme de prévention, de surveillance et de lutte est en cours d’élaboration par GDS France pour maintenir un dispositif de surveillance de l’hypodermose bovine.

Article Bilan de la surveillance à l’égard des pestes porcines classique et africaine en France de 2020 à 2022 : la France maintient son statut indemne

Cet article présente les résultats de la surveillance programmée et évènementielle des pestes porcines chez les suidés d’élevage et les sangliers sauvages sur le territoire national. Comme les années précédentes, la vigilance à l’égard de la Peste Porcine Classique (PPC) a reposé sur une surveillance programmée et évènementielle des porcs et sangliers d’élevage et une surveillance évènementielle en faune sauvage. La surveillance programmée est réalisée par sérologie en élevage de sélection-multiplication, et par sérologie et virologie à l’abattoir. La vigilance à l'égard de la Peste Porcine Africaine (PPA) a reposé sur une surveillance évènementielle en élevage de porcs et sangliers et une surveillance accrue des sangliers sauvages trouvés morts. Ainsi en trois ans (2020-2022), les surveillances programmée et évènementielle des pestes porcines conduites chez les porcs domestiques et les sangliers en élevage ou dans la faune sauvage ont confirmé le statut sanitaire favorable vis-à-vis des pestes porcines sur l’ensemble du territoire français.

Article Bilan du programme de lutte contre Salmonella dans les troupeaux des espèces de Gallus gallus et Meleagris gallopavo en 2022 en France

L’exécution du programme de lutte contre les salmonelles en 2022 a montré une légère amélioration par rapport à 2021 de la situation épidémiologique des filières avicoles françaises vis-à-vis des salmonelles du groupe 1 (anciennement dénommées danger sanitaire 1), dans un contexte général de baisse de production. Les prévalences d’infection à une salmonelle du groupe 1 sont demeurées inférieures aux objectifs communautaires à tous les étages des filières dindes de chair et poulets de chair. En filière œufs de consommation, aucun foyer n’est recensé à l’étage reproduction, comme les années précédentes. En production, la prévalence d’infection redescend au-dessous du seuil de prévalence limite fixé à 2% si on ne considère que les foyers avec isolement direct d’une salmonelle du groupe 1. Si on intègre les foyers déclarés sur un lien épidémiologique sans isolement direct de salmonelle, la prévalence demeure au-dessus de 2%, comme en 2020 et 2021. 

Article Bilan de la surveillance réglementée de la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) en France sur la campagne 2022-2023 : état des lieux et perspectives

La rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) est une maladie provoquée par l’Herpesvirus bovin de type 1 (BoHV1) qui possède un tropisme respiratoire et génital. Dans l’élevage français, l’infection reste le plus souvent asymptomatique. Toutefois la maladie présente un enjeu commercial important tant à l’échelle nationale qu’internationale, ce qui a incité les professionnels à s’engager dans une démarche d’éradication de la maladie d’ici 2027.

Ce programme national d’éradication a fait l’objet d’une reconnaissance européenne en novembre 2020 qui se traduit par le déploiement des dispositions prescrites par la Loi de Santé Animale dans le cadre d’un arrêté ministériel paru en novembre 2021.

Le renforcement des mesures initié en 2016, puis la mise en œuvre de la Loi de Santé Animale, ont conduit à une baisse de la prévalence nationale de 1,59 % en 2022 à 1,09 % en 2023 et une baisse particulièrement importante de l’incidence nationale de 0,23 % à 0,09 % à l’échelle des troupeaux sur la même période. La proportion de troupeaux sous appellation « indemne » s’établit à 95,1 % au 30 juin 2023.

Si les mesures implémentées maintiennent la dynamique d’amélioration de la situation épidémiologique, cette dynamique devra être accrue pour assurer l’atteinte de la cible en 2027 - soit moins de 300 troupeaux non indemnes à l’échelle nationale.

Article Influenza aviaire hautement pathogène en France : deux épizooties majeures au cours des saisons 2020-2021 et 2021-2022

Après deux années consécutives (2018 et 2019) durant lesquelles la France est demeurée indemne d’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) dans les élevages de volailles domestiques, le pays a subi des épizooties majeures au cours des deux saisons suivantes. Celle de 2021-2022 a été particulièrement intense, entraînant près de 1 400 foyers en élevages contre 500 lors de l’épizootie précédente. D’une ampleur jusque-là inédite, cette épizootie a présenté la particularité de toucher l’ensemble des bassins majeurs de production avicoles.