Numéro 74 Bulletin épidémiologique
Editorial
Dans ce numéro, un premier article fait une analyse détaillée des données de surveillance de l’épisode de fièvre catarrhale ovine (FCO) dû au virus BTV-8 détecté en France continentale à partir de septembre 2015, soit six ans après l’extinction de l’épizootie qui avait traversé le territoire entre 2006 et 2010. Les différentes modalités de surveillance développées très rapidement après la détection du premier foyer ont permis d’obtenir une vision assez précise de la situation épidémiologique. Cela a permis en connaissance de cause de mettre en place une surveillance adaptée pour l’année 2016.
Deux articles relatent des études épidémiologiques sur la tuberculose bovine. Le premier dresse un inventaire des facteurs de risque actuels d’introduction de la maladie dans les élevages de bovins en France, soulignant le rôle majeur des contacts directs ou indirects au pâturage ou dans des bâtiments d’élevage isolés, ce qui permettra de mieux cibler et adapter les mesures de surveillance, de biosécurité et de contrôle. Le second article confirme le rôle marginal du Chevreuil dans l’épidémiologie de la tuberculose bovine.
Développée par l’Anses, la méthode Oasis est la méthode adoptée par la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA) pour évaluer les dispositifs de surveillance. Elle est également utilisée au-delà de la Plateforme ESA, par exemple pour le dispositif de surveillance épidémiologique d’Echinococcus multilocularis chez le Renard en France ou encore pour évaluer de manière comparative trois systèmes de surveillance de maladies infectieuses équines, l’anémie infectieuse des équidés, l’artérite virale équine et la métrite contagieuse équine.
Dans le cadre de la Veille sanitaire internationale de la Plateforme ESA, deux articles font une synthèse de la situation épidémiologique pour deux maladies menaçant potentiellement le territoire, la fièvre de la vallée du Rift et la peste des petits ruminants.
Enfin, une brève relate un cas de rage desmodine en Guyane, démontrant le caractère protéiforme que peut prendre un cas de rage chez les carnivores, et la nécessaire vigilance au quotidien de la part des vétérinaires praticiens.
Le comité de rédaction