Numéro 66 Bulletin épidémiologique
Editorial
Lorsque nous avons, avec le Comité de rédaction du Bulletin Epidémiologique, projeté de réaliser ce numéro spécial consacré à la vigilance vis-à-vis des maladies « exotiques » (du grec exôticos, étranger) que le dictionnaire Robert défini comme ce « qui provient des pays lointains et chauds », nous nous sommes rapidement aperçus que le sujet était plus vaste et compliqué que nous ne l’avions pensé. Nous avons donc listé les sujets possibles, les auteurs potentiels, et nous avons commencé à organiser l’ensemble en rassemblant les contributions en « chapitres » cohérents : aspects généraux, outils de la vigilance, vecteurs et maladies vectorielles, etc. L’organisation de cet ensemble d’idées et de notes est représentée dans la carte heuristique en quatrième de couverture (dont la paternité du concept est attribuée par certains historiens à Aristote), et repris de manière plus traditionnelle dans le sommaire détaillé. Chacun pourra y ajouter à sa guise telle ou telle idée et, éventuellement, nous la renvoyer. En faisant cela nous-mêmes, nous avons par exemple ajouté in extremis, à la branche des facteurs de risque, la libre circulation à l’intérieur de l’Union européenne des animaux de compagnie les plus nombreux – chiens et chats.
Nous remercions très sincèrement les nombreux auteurs qui ont bien voulu consacrer un peu de leur temps précieux à réfléchir, rassembler et écrire, pour vous, cette trentaine d’articles, de brèves et d’encadrés.
Certains aspects n’ont pas pu être traités par manque d’auteurs disponibles, comme le risque d’importation de maladies exotiques par l’arrivée en Europe d’animaux de zoos – le cadre réglementaire étant néanmoins évoqué –, ou parce que nous n’avons pas souhaité traiter ici de l’actualité, comme la résurgence de l’influenza aviaire hautement pathogène à sérotype H5N8 en Europe occidentale ou l’émergence du virus hautement pathogène de la diarrhée épidémiologique porcine en Amérique du Nord. En effet notre objectif n’était pas de tout traiter dans un seul numéro, mais bien d’aborder les différentes facettes de la problématique. Ces thématiques d’actualité ont déjà fait l’objet d’articles dans le BE et de prochains articles y seront consacrés.
Le Comité éditorial ad hoc