Numéro 64 Bulletin épidémiologique
Editorial
Cinquième édition pour ce numéro spécial du Bulletin épidémiologie – Santé animale-alimentation consacré au bilan annuel de la surveillance des principales maladies animales réglementées et émergentes.
Cette année, le calendrier de production de ce bilan sanitaire annuel a été profondément revu. Un premier bilan synthétique a été fourni fin juin aux directions départementales en charge de la protection des populations (DDecPP), afin de nourrir leurs réunions annuelles auprès des acteurs de leur département. Cette compilation plus tôt dans l’année des données de surveillance a permis cette parution du BE spécial MRE, avec trois mois d’avance par rapport aux années précédentes. Il faut remercier pour cela l’ensemble des DDecPP, le Bureau de la santé animale de la DGAL, et bien sûr l’ensemble des auteurs, co-auteurs et relecteurs de ces articles qui ont produit les articles de ce numéro pendant l’été.
Le format de ce numéro spécial est inchangé par rapport à celui de l’année dernière avec la présentation et l’analyse de la situation sanitaire, le rappel des modalités de surveillance, de police sanitaire et des principaux textes réglementaires sous-tendant ces actions. La situation sanitaire de la France en 2013 vis-à-vis des maladies réglementées est très bonne. Pour la plupart de ces maladies, la France est indemne – absence complète de foyers –, ou officiellement indemne – paramètres épidémiologiques (prévalence, incidence, etc.) inférieurs aux spécifications des réglementations communautaires ou internationales –. Pour la tuberculose, le maintien du pays dans le statut officiellement indemne est le résultat d’un plan d’action très complet, adressant toutes les facettes de la surveillance et de la lutte, et dont on commence à entrevoir les fruits, grâce en particulier à l’implication de l’ensemble des acteurs.
Pour les maladies absentes du territoire, la vigilance reste de mise. L’histoire récente l’illustre avec des résurgences imprévisibles de maladies, comme la brucellose. Par ailleurs, la situation sanitaire n’est pas aussi favorable dans tous les pays avec lesquels nous sommes en contact, soit par proximité géographique, soit par les échanges d’animaux ou de produits. Les maladies vectorielles ne reconnaissent pas les frontières administratives (maladie de Schmallenberg en 2012, FCO en Corse en 2013) et pour les autres maladies, les mesures de contrôle à l’importation ne peuvent prévenir à 100 % tout risque d’introduction (voir les importations répétées de cas de rage). Face à ce constat, il convient d’entretenir des réseaux de vigilance performants, ce qui est d’autant plus difficile que ces maladies sont absentes du territoire. Il faut aussi assurer une veille sanitaire vis-à-vis des dangers qui menacent le territoire. Cette activité de veille sanitaire internationale est en cours de développement depuis fin 2013 dans le cadre de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA) ; elle est portée par le Cirad qui est désormais membre de la Plateforme ESA. Vous pouvez trouver les productions de cette activité de veille sur le site de la Plateforme (www.plateforme-esa.fr), certaines des analyses étant reprises sous forme de brèves ou d’articles dans le BE.
Comme tous les numéros du BE, vous trouverez celui-ci sur les sites du ministère de l’agriculture (www.agriculture.fr) et de l’Anses (www.anses.fr), et il est référencé sur le site de la Plateforme ESA (www.plateforme-esa.fr). Ce numéro fera prochainement l’objet d’une version électronique en anglais, pour donner une visibilité internationale à ce qui est fait en France en matière de surveillance et de lutte contre les maladies réglementées des animaux.
Le comité de rédaction et les auteurs tiennent à remercier l’ensemble des personnes qui par leur travail quotidien ont permis la publication de ces statistiques : DDecPP, vétérinaires praticiens, éleveurs, laboratoires d’analyse et laboratoires nationaux de référence.
Le comité de rédaction spécial BE MRE