Numéro 46 Bulletin épidémiologique
Editorial
Ce numéro spécial du Bulletin épidémiologique – Santé animale-alimentation co-édité par l’Anses et la DGAL, est consacré au bilan de la surveillance des principales maladies réglementées en France en 2010.
Il s’inscrit dans le prolongement du BE no 40 qui présentait un bilan de la surveillance pour l’année 2009, tout en élargissant les sujets traités en abordant notamment les résultats de la surveillance dans les filières équine, apicole et piscicole.
La publication de ce BE s’inscrira désormais dans le cadre de l’activité de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale qui vient d’être créée. Elle est le fruit d’une collaboration renforcée entre gestionnaires du risque et experts scientifiques, permettant de confronter les exigences scientifiques aux contraintes pratiques rencontrées dans la mise en place et le suivi des dispositifs de surveillance.
Ce BE spécial MRC a pour ambition de permettre à chacun des acteurs du sanitaire de disposer d’une vision synthétique de la situation des différentes maladies animales réglementées en France. Il permet par ailleurs de présenter aux différents partenaires extérieurs (OIE, Union européenne notamment) les résultats de la surveillance épidémiologique. À ce sujet, le comité de rédaction tient à remercier l’ensemble des personnes qui ont permis la publication de ces statistiques : DD(CS)PP, vétérinaires praticiens, éleveurs, laboratoires d’analyse, laboratoires nationaux de référence.
La situation sanitaire de la France en 2010 reste hautement favorable. Comme en 2009, aucun foyer de brucellose, de peste porcine, de fièvre aphteuse, d’influenza aviaire hautement pathogène, ni de septicémie hémorragique virale n’a été déclaré. La prévalence de la tuberculose, des encéphalopathies spongiformes transmissibles, de la fièvre catarrhale ovine, de l’hypodermose bovine, des salmonelles aviaires ou encore de la nécrose hématopoïétique infectieuse reste très faible.
Cette très bonne situation sanitaire ne doit toutefois pas occulter les risques de réintroduction de maladies, liés au maintien d’un réservoir dans la faune sauvage (pour la maladie d’Aujeszky) ou aux échanges et importations d’animaux. Le maintien de la vigilance des différents acteurs vis-à-vis de maladies exotiques reste à ce sujet une gageure, qui doit pouvoir notamment s’appuyer sur de nouvelles conceptions de la surveillance. Parallèlement, certains dispositifs tels que celui concernant la surveillance des maladies et troubles des abeilles méritent d’être adaptés pour répondre à de nouveaux enjeux sanitaires.
Le comité de rédaction