En France, le dispositif Sylvatub de surveillance de la tuberculose bovine (TB) dans la faune sauvage a été mis en place en 2011 chez les sangliers, cerfs, chevreuils et blaireaux. Il repose sur des activités de surveillance événementielle et programmée, contraintes par des difficultés pratiques et réglementaires. Pour mieux comprendre les motivations et les contraintes de la participation au dispositif, une étude qualitative par entretiens semi-directifs a été conduite auprès de plusieurs catégories d’acteurs (collecteurs, animateurs locaux, gestionnaires), dans des départements à différents niveaux de risque. Les résultats ont montré que tous les acteurs interrogés considèrent Sylvatub comme utile, et ont permis d’identifier des facteurs de motivation (utilité, soutien au monde agricole, activité de loisirs) ainsi que des contraintes (pratiques, économiques, réglementaires et relationnelles) qui pourraient constituer un frein à leur engagement dans le dispositif. Pour maintenir l’implication des acteurs dans le dispositif, il semble important de renforcer la reconnaissance du travail effectué par les acteurs cynégétiques (chasseurs, piégeurs…), et de développer la communication sur les résultats de la surveillance et entre les catégories d’acteurs (monde agricole et monde cynégétique notamment).
Situation de la FCO à sérotype 4 (FCO-4) en Corse au 20 mars 2018 – publié le
06/29/2018
Après la première confirmation de la présence du sérotype 4 du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO-4) en Corse en décembre 2016, 263 foyers de FCO-4 ont été confirmés à la date du 20 mars 2018 dont 122 en Corse-du-Sud et 141 en Haute-Corse. Au total, 208 foyers ont été détectés chez les bovins, 52 chez les ovins et trois chez les caprins. Sur ces 263 foyers, 206 ont été détectés dans le cadre de la surveillance programmée chez les bovins, 56 dans le cadre de la surveillance événementielle et un dans le cadre de la surveillance des mouvements d’animaux. Après une augmentation importante du nombre de foyers entre juin et septembre 2017, notamment de foyers cliniques, une diminution du nombre de foyers a été observée depuis novembre. Des valeurs de Ct de Rt-PCR plus faibles ont également été observées entre juin et septembre 2017 correspondant à une période d’activité maximale des vecteurs et une plus forte circulation du virus. Le pic de foyers observé en novembre correspond à un report de certains prélèvements de surveillance d’octobre 2017 en novembre 2017. La proportion d’animaux positifs dans les différents programmes de surveillance a nettement baissé depuis novembre, et aucun foyer clinique n’a été détecté depuis décembre 2017, confirmant la moindre circulation du virus depuis la fin de l’année 2017.
Évolution de la situation épidémiologique de la fièvre catarrhale ovine en Europe de 2014 à 2017 – publié le
06/29/2018
Depuis 2014, de nombreux foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) sont déclarés en Europe chaque année, principalement de sérotype 4, mais aussi de sérotype 1 (Italie, Croatie, Espagne, Portugal) et de sérotype 8 (France, Chypre, Suisse). On observe une diminution du nombre de foyers de FCO-1 depuis 2014, ainsi qu’une augmentation du nombre de foyers de FCO-4 et, depuis 2015, de FCO-8. L’année 2017 a été marquée par une importante épizootie de sérotype 4 qui a frappé la Sardaigne et la Corse de fin juin à décembre 2017 et l’introduction de ce sérotype 4 en France continentale. Le sérotype 2 a été identifié en Italie en 2014, le sérotype 3 a été détecté pour la première fois en Europe en Sicile en 2017, et le sérotype 16 a été signalé à Chypre en 2014, puis en Grèce et en Turquie à partir de septembre 2017. La situation épidémiologique de la FCO en Europe est donc complexe et le maintien d’un niveau de vigilance élevé est nécessaire car le changement climatique, l’évolution des aires de distribution des insectes vecteurs et les mouvements d’animaux constituent des facteurs de risque d’introduction de nouveaux sérotypes en Europe.
Fièvre catarrhale ovine à sérotype 4 en France continentale: bilan de situation au 21 février 2018 – publié le
06/29/2018
Usages et pratiques en antibiothérapie en élevage bovin laitier et allaitant: étude descriptive dans la Loire et le Puy-de-Dôme – publié le
06/29/2018
Estimation de l’utilisation des antibiotiques par les éleveurs de bovins laitiers et allaitants: enquête de terrain basée sur les documents d’élevage – publié le
06/29/2018
REPARTITION GEOGRAPHIQUE ET DISTRIBUTION TEMPORELLE DE LA CIRCULATION DU VIRUS SCHMALLENBERG EN FRANCE EN 2016 – publié le
06/20/2018
En France, la surveillance événementielle des formes congénitales de l’infection par le virus Schmallenberg (SBV) est réalisée depuis janvier 2012 dans le cadre de la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA). Depuis 2015, le dispositif de surveillance s’appuie sur un réseau de vétérinaires sentinelles dans l’objectif d’identifier une éventuelle augmentation massive de survenue de cas cliniques congénitaux sur le territoire métropolitain. Durant la saison de surveillance 2016-2017 (de septembre 2016 à août 2017, en lien avec la saison vectorielle 2016) des formes congénitales de SBV (syndrome arthrogrypose-hydranencéphalie chez des avortons et nouveaux nés bovins, ovins et caprins) ont été observées dans 180 élevages (72 élevages bovins, 102 élevages ovins et 6 élevages caprins) sur l’ensemble du territoire métropolitain. Le nombre d’élevages cliniquement atteints est trois fois supérieur à celui de la saison de surveillance 2015-2016. Cette recrudescence est très probablement liée à la circulation du SBV à bas bruit de 2013 à 2016 sur notre territoire, et au renouvellement des populations de ruminants entraînant une augmentation de la proportion d’animaux naïfs au début de la saison vectorielle 2016.