Salmonella est depuis de nombreuses années un contaminant microbiologique majeur à l’origine d’épidémies d’origine alimentaires en France et en Europe. Dans ce contexte, le réseau Salmonella centralise, depuis 20 ans, des résultats de sérotypage de salmonelles isolées sur la chaîne alimentaire. Les laboratoires partenaires envoient des souches qui proviennent de toutes filières et de tous secteurs d’activités. Ces envois sont basés sur le volontariat. Cette surveillance événementielle complète les contrôles officiels réalisés chaque année. Ce volume massif de données collecté par l’Anses confirme les tendances et les émergences rapportées au niveau
européen. Toutes origines confondues, S. Typhimurium et ses variants monophasiques ainsi que S. Enteritidis demeurent majoritairement isolées (20 % des souches reçues).
L’optimisation de l’évaluation et de la gestion du risque de salmonellose chez l’Homme et l’animal implique la collecte de données de qualité, dans un pas de temps adapté. À la suite d’un processus d’évaluation de son fonctionnement, ce réseau a donc entamé en 2015 une profonde action de modernisation de ses outils analytiques mais également de pilotage, de partage et de communication de l’information pour mieux répondre aux besoins exprimés par l’ensemble des acteurs et utilisateurs de cette surveillance.
Le réseau Salmonella, un dispositif de surveillance des salmonelles de la fourche à la fourchette: bilan 2016 – publié le
12/24/2019
RESEAU NATIONAL DE SURVEILLANCE DES CAUSES DE MORTALITE DES EQUIDES (RESUMEQ): RETOUR D’EXPERIENCE SUR UN JEUNE RESEAU – publié le
12/06/2019
Le réseau de surveillance national des causes de mortalité équine (Resumeq) a été créé en 2015. Via la centralisation de données d'autopsie et leur analyse épidémiologique, ce réseau a pour objectifs i) la qualification des causes de mortalité équine, ii) le suivi de leur évolution dans le temps et l'espace et iii) la détection précoce de maladies émergentes. Resumeq est un dispositif de surveillance évènementielle qui implique une diversité d'acteurs et de structures. Une organisation institutionnelle a été définie comprenant un comité de pilotage, un comité scientifique et technique et une unité de coordination. Différents outils ont été développés tels des protocoles d'autopsie standardisés, un thésaurus des termes anatomo-pathologiques et un thésaurus des causes de mortalité des équidés. Une application web a été créée permettant la visualisation interactive des résultats de l’analyse des données collectées par les acteurs du réseau. Les quatre écoles vétérinaires françaises, 28 laboratoires vétérinaires et 12 cliniques vétérinaires contribuent déjà à la production et à la centralisation de données standardisées. A ce jour, environ 1400 cas d'autopsie équine, principalement localisés dans l’Ouest de la France, ont été centralisés et la couverture géographique s'améliore progressivement. L'analyse des données permet de hiérarchiser les principales causes de mortalité et d'identifier les menaces potentielles au niveau local, régional ou national. Ces premiers résultats démontrent la faisabilité et l'intérêt de cette surveillance au niveau national.
SYNTHESE DES PATHOLOGIES AVIAIRES OBSERVEES EN 2018 PAR LE RESEAU NATIONAL D’OBSERVATIONS EPIDEMIOLOGIQUES EN AVICULTURE (RNOEA) – publié le
11/20/2019
Depuis 1989, le RNOEA (Réseau National d’Observations Epidémiologiques en Aviculture) géré par l’Anses Ploufragan permet de surveiller les maladies aviaires en France grâce à la participation volontaire de correspondants vétérinaires praticiens et de laboratoires d’analyses.
L’objectif est de présenter une synthèse des pathologies signalées au RNOEA en 2018 chez les volailles de production des filières Gallus (chair et ponte), dindes, pintades, canards et gibiers.
En 2018, 11 880 signalements de pathologies ont été transmis au RNOEA par les laboratoires dont 54,4 % chez les Gallus et 22,7 % chez les dindes. Ces signalements proviennent majoritairement du Grand Ouest de la France (41 % en Pays de la Loire et 31 % en Bretagne). La colibacillose est la pathologie la plus fréquemment signalée au RNOEA dans la plupart des productions, représentant notamment 26,1 % des maladies du Gallus chair et 19,7 % des maladies des dindes. L’émergence de certaines pathologies a également été observée, comme les signalements d’Enterococcus depuis le début des années 2000 et récemment, depuis 2017, de la pancréatite virale de la pintade. En tenant compte des limites du RNOEA, ce réseau permet de disposer d’un historique et de tendances épidémiologiques des pathologies aviaires en France depuis 30 ans.
PERCEPTIONS ET ACCEPTABILITE DU DISPOSITIF DE SURVEILLANCE DE LA TUBERCULOSE BOVINE DANS LA FAUNE SAUVAGE EN FRANCE (SYLVATUB) – publié le
04/19/2019
En France, le dispositif Sylvatub de surveillance de la tuberculose bovine (TB) dans la faune sauvage a été mis en place en 2011 chez les sangliers, cerfs, chevreuils et blaireaux. Il repose sur des activités de surveillance événementielle et programmée, contraintes par des difficultés pratiques et réglementaires. Pour mieux comprendre les motivations et les contraintes de la participation au dispositif, une étude qualitative par entretiens semi-directifs a été conduite auprès de plusieurs catégories d’acteurs (collecteurs, animateurs locaux, gestionnaires), dans des départements à différents niveaux de risque. Les résultats ont montré que tous les acteurs interrogés considèrent Sylvatub comme utile, et ont permis d’identifier des facteurs de motivation (utilité, soutien au monde agricole, activité de loisirs) ainsi que des contraintes (pratiques, économiques, réglementaires et relationnelles) qui pourraient constituer un frein à leur engagement dans le dispositif. Pour maintenir l’implication des acteurs dans le dispositif, il semble important de renforcer la reconnaissance du travail effectué par les acteurs cynégétiques (chasseurs, piégeurs…), et de développer la communication sur les résultats de la surveillance et entre les catégories d’acteurs (monde agricole et monde cynégétique notamment).
NIVEAUX D'INFESTATION PAR LES ANISAKIDAE CHEZ SEPT ESPECES DE POISSON PRELEVEES AU STADE DE LA DISTRIBUTION EN FRANCE – publié le
04/04/2019
Les nématodes de la famille des Anisakidae sont présents au stade larvaire chez de nombreuses espèces de poissons et céphalopodes fréquemment consommées en France. Ces parasites peuvent induire des pathologies digestives et/ou allergiques chez l’Homme suite à la consommation de produits de la pêche infestés. L’objectif du plan de surveillance 2017 était d’estimer les niveaux d’infestation par ces parasites, des poissons mis sur le marché, quelle que soit leur présentation au consommateur final, et par conséquent, de contribuer à l’évaluation de l’exposition du consommateur. Les niveaux d’infestation observés selon des méthodes de détection non destructives (utilisées par les professionnels) et par une méthode de détection destructive et exhaustive ont été comparés. Sept espèces de poissons d’importance commerciale ont été sélectionnées et 205 échantillons ont été analysés. Les prévalences d’infestation observées par la méthode exhaustive variaient entre 29,7 % (lieu noir) et 88,9 % (merlan) et étaient significativement différentes entre les espèces de poisson. Le lieu noir présentait les nombres de parasites moyen et maximal les plus faibles (4 et 16) et le merlu les plus importants (132,1 et plus de 906). Les flancs des poissons étaient significativement plus infestés que les filets. Les parasites qui ont été identifiés appartenaient majoritairement à l’espèce Anisakis simplex.
Antibiorésistance de Campylobacter jejuni isolés de poulets et dindes de chair en France – publié le
07/02/2018
La surveillance de l’antibiorésistance des Campylobacter jejuni isolés de volailles de chair a été réalisée en 2016 en France conformément à la décision 2013/652/UE. Les caeca de 643 lots de poulets et 647 lots de dindes ont été prélevés à l’abattoir. Environ deux tiers des lots ont permis l’isolement direct de Campylobacter thermo-tolérants. Après identification, 188 isolats de C. jejuni de poulets et 164 isolats de C. jejuni de dindes ont été conservés et les concentrations minimales inhibitrices de six antibiotiques (tétracycline, ciprofloxacine, acide nalidixique, gentamicine, érythromycine et streptomycine) ont été déterminées par dilution en milieu liquide. Aucune souche de C. jejuni de poulet ou de dinde n’est trouvée résistante à l’érythromycine ou à la gentamicine. La résistance à la streptomycine est rarement observée. La résistance aux fluoroquinolones est présente chez 65,4% et 57,9% des souches de poulets et de dindes respectivement, et les deux tiers des souches de poulets ou de dindes sont résistantes à la tétracycline. Le profil de résistance le plus fréquent est la résistance à la ciprofloxacine et à la tétracycline. Les résultats sont comparés aux données obtenues les années précédentes, ou pour les volailles dans les autres pays européens, et aux données humaines françaises.
Situation de la FCO à sérotype 4 (FCO-4) en Corse au 20 mars 2018 – publié le
06/29/2018
Après la première confirmation de la présence du sérotype 4 du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO-4) en Corse en décembre 2016, 263 foyers de FCO-4 ont été confirmés à la date du 20 mars 2018 dont 122 en Corse-du-Sud et 141 en Haute-Corse. Au total, 208 foyers ont été détectés chez les bovins, 52 chez les ovins et trois chez les caprins. Sur ces 263 foyers, 206 ont été détectés dans le cadre de la surveillance programmée chez les bovins, 56 dans le cadre de la surveillance événementielle et un dans le cadre de la surveillance des mouvements d’animaux. Après une augmentation importante du nombre de foyers entre juin et septembre 2017, notamment de foyers cliniques, une diminution du nombre de foyers a été observée depuis novembre. Des valeurs de Ct de Rt-PCR plus faibles ont également été observées entre juin et septembre 2017 correspondant à une période d’activité maximale des vecteurs et une plus forte circulation du virus. Le pic de foyers observé en novembre correspond à un report de certains prélèvements de surveillance d’octobre 2017 en novembre 2017. La proportion d’animaux positifs dans les différents programmes de surveillance a nettement baissé depuis novembre, et aucun foyer clinique n’a été détecté depuis décembre 2017, confirmant la moindre circulation du virus depuis la fin de l’année 2017.
Évolution de la situation épidémiologique de la fièvre catarrhale ovine en Europe de 2014 à 2017 – publié le
06/29/2018
Depuis 2014, de nombreux foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) sont déclarés en Europe chaque année, principalement de sérotype 4, mais aussi de sérotype 1 (Italie, Croatie, Espagne, Portugal) et de sérotype 8 (France, Chypre, Suisse). On observe une diminution du nombre de foyers de FCO-1 depuis 2014, ainsi qu’une augmentation du nombre de foyers de FCO-4 et, depuis 2015, de FCO-8. L’année 2017 a été marquée par une importante épizootie de sérotype 4 qui a frappé la Sardaigne et la Corse de fin juin à décembre 2017 et l’introduction de ce sérotype 4 en France continentale. Le sérotype 2 a été identifié en Italie en 2014, le sérotype 3 a été détecté pour la première fois en Europe en Sicile en 2017, et le sérotype 16 a été signalé à Chypre en 2014, puis en Grèce et en Turquie à partir de septembre 2017. La situation épidémiologique de la FCO en Europe est donc complexe et le maintien d’un niveau de vigilance élevé est nécessaire car le changement climatique, l’évolution des aires de distribution des insectes vecteurs et les mouvements d’animaux constituent des facteurs de risque d’introduction de nouveaux sérotypes en Europe.
Fièvre catarrhale ovine à sérotype 4 en France continentale: bilan de situation au 21 février 2018 – publié le
06/29/2018
REPARTITION GEOGRAPHIQUE ET DISTRIBUTION TEMPORELLE DE LA CIRCULATION DU VIRUS SCHMALLENBERG EN FRANCE EN 2016 – publié le
06/20/2018
En France, la surveillance événementielle des formes congénitales de l’infection par le virus Schmallenberg (SBV) est réalisée depuis janvier 2012 dans le cadre de la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA). Depuis 2015, le dispositif de surveillance s’appuie sur un réseau de vétérinaires sentinelles dans l’objectif d’identifier une éventuelle augmentation massive de survenue de cas cliniques congénitaux sur le territoire métropolitain. Durant la saison de surveillance 2016-2017 (de septembre 2016 à août 2017, en lien avec la saison vectorielle 2016) des formes congénitales de SBV (syndrome arthrogrypose-hydranencéphalie chez des avortons et nouveaux nés bovins, ovins et caprins) ont été observées dans 180 élevages (72 élevages bovins, 102 élevages ovins et 6 élevages caprins) sur l’ensemble du territoire métropolitain. Le nombre d’élevages cliniquement atteints est trois fois supérieur à celui de la saison de surveillance 2015-2016. Cette recrudescence est très probablement liée à la circulation du SBV à bas bruit de 2013 à 2016 sur notre territoire, et au renouvellement des populations de ruminants entraînant une augmentation de la proportion d’animaux naïfs au début de la saison vectorielle 2016.