Le développement de tumeurs chez des espèces animales sauvages sensibles peut résulter de pressions de type chimique exercées sur l’environnement. Celles-ci peuvent servir d’alerte pour la santé humaine au travers d’espèces sensibles sélectionnées comme sentinelles. Le but de cette étude était d’identifier d’éventuels clusters spatio-temporels de tumeurs d’origine non-infectieuse chez le chevreuil européen (Capreolus capreolus) et le lièvre d’Europe (Lepus europaeus), à partir des données collectées par SAGIR, réseau de surveillance événementielle consacré à la faune sauvage en France. Les cas positifs ont été définis comme tout cas suspect ou confirmé de tumeur d’origine non-infectieuse et les cas négatifs incluaient tous les autres cas. Sur la période d’étude, aucun cluster temporel de cas positifs n’a pu être démontré. En revanche, l’établissement d’une carte de risque a permis l’identification d’agrégats spatiaux : les Alpes chez le chevreuil européen et le Massif Central, le Nord-Pas-de-Calais et le Sud-Est de la France chez le lièvre d’Europe. Des investigations ultérieures seraient à conduire pour valider l’existence de ces clusters, les caractériser et déterminer, si possible, leurs origines. L’utilisation des données d’un réseau de surveillance événementielle dont la sensibilité est difficilement quantifiable et hétérogène sur le plan spatio-temporel, pose également question sur l’interprétation des données et la détectabilité des tumeurs.
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Bilan de la surveillance du botulisme humain et animal en France au cours de la dernière décennie (2008-2019) – publié le
06/09/2023
Le botulisme est une maladie neurologique humaine et animale provoquée par l’action de neurotoxines bactériennes (toxines botuliques) produites par des bactéries du genre Clostridium et qui se manifeste par des paralysies flasques pouvant aller jusqu’à la paralysie respiratoire et l’arrêt cardiaque. Chez l’être humain, cette maladie est rare, avec moins d’une dizaine de foyers recensés en moyenne chaque année en France. Ces foyers sont d’origine alimentaire pour une très grande majorité d’entre eux (90 %). Chaque année, une trentaine de foyers sont recensés en moyenne en France dans les élevages de volailles, environ une vingtaine de cas chez les oiseaux sauvages et une dizaine de foyers dans l’espèce bovine pouvant impliquer à chaque fois un grand nombre d’animaux. Cet article présente le bilan de la surveillance du botulisme humain (2008-2018) et animal (2009-2019) au cours de la dernière décennie à partir des données collectées auprès de Santé Publique France, des investigations biologiques du Centre National de Référence (CNR) et de celles du Laboratoire National de Référence (LNR).
Bilan de la surveillance réglementée de l’IBR en France continentale entre 2020 et 2022: impacts de la Loi de Santé Animale – publié le
03/15/2023
La rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) est une maladie provoquée par l’Herpesvirus bovin de type 1 (BoHV1) qui possède un tropisme respiratoire et génital. Dans l’élevage bovin français, l’infection reste le plus souvent asymptomatique. Toutefois la maladie présente un enjeu commercial important tant à l’échelle nationale qu’internationale, ce qui a incité les professionnels à s’engager dans une démarche d’éradication de la maladie à horizon 2027.
En France continentale, le renforcement des mesures initié en 2016 montre encore ses effets avec une baisse de la prévalence de 2,5 à 1,59 % et une baisse de l’incidence de 0,35 à 0,23 % à l’échelle des troupeaux durant la période 2020 à 2022. La proportion de troupeaux sous appellation « indemne » s’établit à 93,7 % au 30 juin 2022.
Le programme d’éradication a fait l’objet d’une reconnaissance européenne en novembre 2020 qui se traduit par le déploiement des dispositions prescrites par la Loi de Santé Animale. Si les mesures mises en œuvre maintiennent la dynamique d’amélioration de la situation épidémiologique, cette dynamique devra être accrue pour assurer l’atteinte de la cible d’ici 5 ans - soit moins de 300 troupeaux non indemnes à l’échelle nationale.
Bilan de deux années (2020-2021) de surveillance de l’ESB en France – publié le
03/14/2023
Cet article présente les résultats de la surveillance de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en France métropolitaine, en 2020 et 2021. Au total, 402 419 bovins ont été testés sur la période, permettant la détection de cinq cas d’ESB atypique via le programme de surveillance à l’équarrissage.
[MRE] Bilan de la surveillance réglementée de l’IBR en France entre 2018 et 2020: reconnaissance européenne du programme d’éradication, évaluation des coûts et travaux du laboratoire national de référence – publié le
12/27/2021
La rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) est une maladie virale, provoquée par l’herpesvirus bovin de type 1 (BoHV1) qui possède un tropisme principalement respiratoire et génital. Dans l’élevage français, l’infection reste le plus souvent asymptomatique et la maladie présente un enjeu essentiellement commercial pour le marché national, européen et international. Le renforcement de la lutte contre cette maladie depuis 2016 s’est traduit par une baisse de la prévalence nationale de 4 % à 2,5 %, et de l’incidence de 0,54 % à 0,35 % à l’échelle des cheptels, durant la période 2018 à 2020. La proportion de cheptels sous appellation « indemne d’IBR » a atteint 91,5 % au 30 juin 2020. Ces résultats ont permis d’obtenir la reconnaissance du programme français de lutte par la Commission européenne. Les élevages français bénéficient, d’une part, de garanties additionnelles pour l’introduction d’animaux depuis des Etats membres sans programme reconnu et, d’autre part, d’allègement des garanties aux échanges intra-Union Européenne pour États membres.
[MRE] Surveillance des dangers sanitaires de première catégorie pour les poissons d’élevage et état des lieux de la détection de virus émergents sur la période 2016- 2020 – publié le
12/27/2021
Durant les dernières décennies, la généralisation de l’élevage mono-spécifique intensif dans la filière piscicole et l’intensification des échanges de poissons et semences ont complexifié la gestion sanitaire des élevages dans les bassins de production en favorisant l’émergence d’agents pathogènes tels que les rhabdovirus responsables de la septicémie hémorragique virale (SHV) et de la nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI). Une surveillance appropriée, qui concerne en premier lieu les élevages de salmonidés (qui occupent la première place dans la production piscicole française) mais également la pisciculture d’étang, a été mise en place pour contrôler ces maladies. Elle a été renforcée en 2017 par le lancement d’un Plan National d’Eradication et de Surveillance (PNES) soutenu financièrement par l’Union Européenne, plan dont l’objectif est d’obtenir à moyen terme le statut indemne pour la SHV et de NHI pour l’ensemble du territoire français. Sur la période 2016-2020, les résultats de la surveillance confirment le maintien d'une situation sanitaire stable sur le territoire vis-à-vis de ces deux maladies mais également de l’herpèsvirose de la carpe (HVC), détectée régulièrement depuis plus d'une décennie en France.
[MRE] Bilan de la surveillance de la rage animale en France: 13 cas détectés en 2015 et 2016 – publié le
12/09/2020
Depuis que la France métropolitaine a été officiellement déclarée indemne de rage en 2001, les cas rapportés sont principalement limités aux chauves-souris autochtones et aux carnivores domestiques illégalement importés sur le territoire en phase d’incubation. Comme les années précédentes, le réseau d’épidémiosurveillance de la rage est principalement tourné vers la surveillance de la rage des carnivores domestiques et des chiroptères. Au cours des années 2015 et 2016, treize cas de rage ont été identifiés : 11 sur des sérotines communes (portant à 78 le nombre de cas de rage identifiés chez des chiroptères depuis 1989) et deux sur des chiens (dont un cas dans les DROM-COM). La détection annuelle sur le territoire métropolitain de chauves-souris infectées, l’identification récurrente de cas de rage animale d’importation et la découverte de nouvelles espèces de lyssavirus soulignent la nécessité de maintenir et de renforcer la surveillance épidémiologique dans toutes les régions françaises ainsi que le sensibilisation et communication auprès du grand public.
Dispositif de surveillance des résidus de médicaments vétérinaires dans la filière porcine en 2015 et 2016 – publié le
12/24/2019
Certaines substances chimiques introduites de manière volontaire (médicaments vétérinaires, additifs) ou frauduleuse (substances interdites) dans l’alimentation (eau de boisson, aliment) des porcs ou par voie injectable sont susceptibles d’être transférées vers les muscles et les abats. Le présent article a pour objectif de présenter un bilan des résultats des plans de contrôle français pour les résidus de médicaments vétérinaires et les substances interdites dans les muscles et abats de porc pour les années 2015 et 2016. Les résultats montrent que les muscles et abats de porc commercialisés sont en grande majorité exempts de substances chimiques réglementées. Depuis de nombreuses années, la filière porcine s’est mobilisée pour promouvoir un usage responsable des antibiotiques, ce qui s’est traduit par une diminution notable de l’exposition des porcs (- 42 %) aux antibiotiques depuis 2011.