La surveillance de la brucellose bovine repose, en France, sur des dispositifs de surveillance évènementielle (basée sur la déclaration des avortements), de surveillance programmée (par dépistage sérologique) et de police sanitaire. En 2022 et 2023, les résultats de la surveillance ont confirmé le statut indemne du pays. Face au risque de réintroduction ou d’émergence de nouveaux foyers suite à la contamination par la faune sauvage, il est important de maintenir la vigilance sur le terrain, et notamment la déclaration des avortements. Depuis 2022 l’arrêt de la commercialisation de la brucelline a conduit à un nouveau protocole de confirmation des cas suspects.
Bilan de la surveillance de la brucellose bovine en France en 2022 et 2023 – publié le
13/11/2024
[MRE] Bilan de la surveillance des maladies réglementées et des troubles de santé de l’Abeille mellifère domestique Apis mellifera de 2017 à 2019 – publié le
27/12/2021
Sur la période 2017-2019, l’État a mis en œuvre ou subventionné différents dispositifs et systèmes de surveillance chez les abeilles mellifères domestiques (Apis mellifera) :
- Des dispositifs de surveillance de dangers sanitaires biotiques règlementés. Quatre dangers sanitaires étaient classés en dangers sanitaires de 1ère catégorie pendant cette période : Paenibacillus larvae (agent de la loque américaine), Nosema apis (agent de la nosémose), Tropilaelaps spp. (agent de la tropilaelose), Aethina tumida (le petit coléoptère des ruches) et deux en 2e catégorie : Vespa velutina var. nigrithorax (frelon asiatique à pattes jaunes) et Varroa destructor (agent de la varroose). Les résultats de ces dispositifs de 2017 à 2019 ont confirmé l’absence des deux agents exotiques, Tropilaelaps spp. et A. tumida sur le territoire national, la présence enzootique de la loque américaine et de V. destructor, la détection de ce parasite sur l’île de La Réunion et la progression de l’aire de répartition du frelon asiatique à pattes jaunes (six nouveaux départements colonisés). Aucun foyer de nosémose à N. apis n’a été confirmé pendant cette période.
- Un dispositif de surveillance des mortalités massives aiguës d'abeilles adultes avec suspicion d'intoxication géré par l’Etat, révisé en 2018.
- L’Observatoire des mortalités et des affaiblissements de l’abeille mellifère (OMAA) créé en 2017 et une enquête nationale de mortalité hivernale des colonies d’abeilles (ENMHA) lancée en 2018.
Sur cette période, ces différents dispositifs, l’Observatoire et l’Enquête se sont appuyés pour la plupart sur l’expertise de groupes de travail dédiés de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA).
[SSA] Le système de surveillance des contaminants dans la chaîne alimentaire piloté par la DGAL: bilan des campagnes 2017 à 2019 des plans de surveillance et de contrôle – publié le
07/12/2021
La direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pilote un système de surveillance de la contamination des productions alimentaires. Son objectif principal est de vérifier la conformité sanitaire des productions et de suivre les niveaux de contamination dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.
Le taux de réalisation des prélèvements prévisionnels s’échelonne entre 80 et 100 % et est fréquemment supérieur à 95 %. De 2017 à 2019, environ 60 000 à 70 000 prélèvements annuels ont été effectués dans toutes les filières, aux différentes étapes de la chaîne alimentaire et plus d’un million de résultats d’analyses ont été produits.
Les résultats de ces trois années de campagne marquent une relative stabilité de la situation sanitaire française. Les taux de contamination (généralement < 1 %) et les taux de non-conformités observés vis-à-vis des seuils réglementaires s’inscrivent dans la continuité des années précédentes. Cependant, certains couples contaminant/matrice prélevés présentaient des taux de non-conformités plus élevés, tels que certains contaminants biologiques dans les produits de la pêche, les coquillages et les viandes de volaille, des métaux lourds dans les viandes de gibiers sauvages, abats d’équins, produits de la pêche et des produits phytopharmaceutiques dans les végétaux.
En partenariat avec l’Anses, la DGAL déploie depuis 2018 une application informatique, dénommée Qualiplan, pour améliorer la qualité des données collectées dans le cadre de ces plans. La pleine utilisation de cet outil est attendue à compter de 2020 pour les plans qui y sont intégrés.
Diarrhée épidémique porcine: éléments d’épidémiologie descriptive et analytique a l’étranger et en France depuis sa re-émergence en 2014 – publié le
19/03/2021
La diarrhée épidémique porcine (DEP) apparue en Europe à la fin des années 1970 est due à un alpha-coronavirus appelé virus de la diarrhée épidémique porcine (vDEP). Une ré-émergence du virus conduisant à des épizooties sévères a été rapportée en Asie à partir de 2010, puis en Amérique à partir de 2013. Deux génotypes de souches de vDEP, se différenciant par des insertions/délétions dans le gène S, ont été isolés et circulent toujours actuellement dans ces régions. Ils regroupent d’une part les souches « S-InDel » moyennement virulentes présentes sur tous les continents, notamment en Europe y compris la France, et d’autre part les souches « S-non-InDel » hautement virulentes qui circulent en Asie et sur le continent américain uniquement. Les porcs infectés par le vDEP sont sujets à d’importantes diarrhées aqueuses ainsi qu’à des vomissements parfois accompagnés de signes de déshydratation. Les conséquences de la maladie sont particulièrement importantes en cas d’infection par une souche « S-non-InDel », la mortalité pouvant atteindre 100 % chez les porcelets sous la mère. La maladie sous sa forme hautement virulente est un danger sanitaire de catégorie 1 (DS1) en France, alors que sous sa forme moyennement virulente il s’agit d’un DS2 nécessitant une déclaration obligatoire et la mise en place de mesures de gestion par les professionnels. Une surveillance évènementielle est mise en place depuis 2014 pour la détection des évènements sanitaires pouvant être en lien avec le vDEP. Depuis 2014, la France a été confrontée à un nombre limité de foyers déclarés (7) qui étaient tous liés à des virus moyennement virulents « S-InDel ». Ils ont été assainis par des mesures de compartimentation, d’hygiène renforcée et de biosécurité, sauf pour un foyer qui a fait l’objet d’un dépeuplement. Par ailleurs, la situation épidémiologique sur le territoire français semble favorable au regard des résultats des enquêtes de séroprévalence nationales réalisées aux étages production et sélection-multiplication en 2018. Les souches hautement virulentes continuent de circuler en Asie et en Amérique du Nord et la vigilance doit être maintenue à l’égard de ces souches qui ont un potentiel de propagation considérable et auraient un impact économique très important sur la filière
[MRE] Surveillance de la tuberculose due à Mycobacterium bovis en France métropolitaine en 2018: résultats et indicateurs de fonctionnement – publié le
04/02/2021
[MRE] Bilan de la surveillance de la brucellose porcine en France en 2016 – publié le
09/12/2020
Comme pour les années précédentes, la surveillance de la brucellose porcine en 2016 a reposé principalement sur une surveillance événementielle. Cinq suspicions ont été rapportées : quatre en élevage plein-air (dont deux à la suite de l’apparition de signes cliniques évocateurs de la maladie (avortements) et deux dans le cadre d’une suspicion sérologique), et une en élevage hors-sol (à la suite d’une baisse de prolificité). Les deux suspicions cliniques en élevage plein air (départements du Gers et du Morbihan) ont été confirmées comme étant des foyers de brucellose dus à Brucella suis biovar 2, ce qui a conduit à la prise d’un APDI [arrêté préfectoral portant déclaration d’infection] pour chaque foyer. Les autres suspicions ont été infirmées.
[MRE] Bilan de la surveillance des maladies règlementées et troubles de l’abeille mellifère Apis mellifera pour l’année 2016 – publié le
09/12/2020
L’État met en œuvre ou subventionne deux catégories de dispositifs de surveillance chez l’Abeille domestique Apis mellifera :
– des dispositifs de surveillance de dangers sanitaires catégorisés de l’abeille tels que Paenibacillus larvae (agent de la loque américaine), Nosema apis (agent de la nosémose), Tropilaelaps spp. (agent de la tropilaelose), Aethina tumida (petit coléoptère des ruches), Vespa velutina (frelon à pattes jaunes) et Varroa destructor (agent de la varroose). Les résultats de ces dispositifs pour l’année 2016 confirment l’absence de Tropilaelaps spp. et d’A. tumida sur le territoire national, la présence enzootique de la loque américaine et de V. destructor (excepté sur certaines îles) et la progression de l’aire de répartition du frelon asiatique (onze nouveaux départements colonisés). La prévalence de la nosémose à N. apis reste faible puisque aucun foyer n’a été confirmé en 2016.
– un dispositif de surveillance des mortalités massives aiguës.
Afin de renforcer la surveillance sanitaire apicole, plusieurs dispositifs sont en cours d’élaboration dans le cadre de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale. Il s’agit de dispositifs de surveillance programmée concernant V. destructor et A. tumida, et d’un dispositif de surveillance syndromique : l’Observatoire des mortalités et des affaiblissements de l’Abeille mellifère (OMAA). Le déploiement de ce dernier dispositif a été mis en œuvre à titre expérimental à partir de 2017 dans plusieurs régions pilotes.
[MRE] Bilan d’exécution du programme de lutte contre salmonella dans les troupeaux des espèces Gallus gallus et Meleagris gallopavo en 2015-2018 – publié le
07/07/2020
L’exécution du programme de lutte contre les salmonelles sur la période 2015-2018 a montré que la France a répondu aux objectifs de prévalence fixés par l’UE dans toutes les filières sur cette période. Le nombre de foyers à salmonelles classées dangers sanitaires de première catégorie est resté relativement stable par rapport aux années précédentes (période 2011-2014) aux étages de sélection et de multiplication, malgré plusieurs cas de contamination d’origine commune (via l’aliment pour volailles notamment). En filière Gallus gallus œufs de consommation, les foyers étaient également stables par rapport aux années précédentes (période 2011-2014) à l’étage de production, et quasi-absents aux étages de sélection et de multiplication. La comparaison du nombre de suspicions et foyers avant et après la publication de l’arrêté du 1er août 2018 a montré une nette diminution du recours à l’échantillonnage de confirmation en filière Gallus gallus œufs de consommation. En filières Meleagris gallopavo et Gallus gallus chair de production, on note une diminution du nombre de foyers à S. Enteritidis sur 2015-2018, en parallèle d’une augmentation du nombre de foyers à S. Typhimurium variant 1,4,[5],12:i:-. Le nombre de foyers à S. Typhimurium en filières Meleagris gallopavo et Gallus gallus chair de production a diminué en France métropolitaine, alors qu’il a augmenté à La Réunion. L’utilisation de techniques moléculaires de caractérisation des souches bactériennes vient en appui aux enquêtes épidémiologiques et contribue à renforcer le dispositif sanitaire national.
LA PLATEFORME SCA: UN OUTIL AU SERVICE DE LA SURVEILLANCE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE – publié le
12/06/2019
La surveillance sanitaire de la chaîne alimentaire est nécessaire pour fournir des informations et des analyses fiables sur la situation et l'évolution d'une contamination, chimique, physique ou biologique, à un ou plusieurs stades de la chaîne alimentaire. La convention cadre de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (Plateforme SCA) a été signée en juillet 2018 par ses quatorze membres publics et privés. Cet article présente les objectifs de la Plateforme SCA, son périmètre et son organisation. Il fait une revue des travaux en cours au sein de la Plateforme SCA et présente la coordination mise en œuvre avec les deux autres plateformes d'épidémiosurveillance en santé animale et en santé végétale.