En France, la surveillance des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) chez les petits ruminants est constituée d'une surveillance programmée (alignée sur les exigences européennes au 1er janvier 2016), d’une surveillance événementielle, du contrôle sanitaire officiel (CSO) et de la police sanitaire. Comme en 2022, neuf cas de tremblante atypique et aucun cas de tremblante classique ont été identifiés chez les ovins et caprins en 2023. Tous les cas ont été détectés via la surveillance programmée (abattoir et équarrissage). Le bilan de la surveillance programmée continue de montrer un maintien à un bas niveau de la tremblante atypique chez les petits ruminants en France.
Bilan de la surveillance de la brucellose bovine en France en 2022 et 2023 – publié le
11/13/2024
La surveillance de la brucellose bovine repose, en France, sur des dispositifs de surveillance évènementielle (basée sur la déclaration des avortements), de surveillance programmée (par dépistage sérologique) et de police sanitaire. En 2022 et 2023, les résultats de la surveillance ont confirmé le statut indemne du pays. Face au risque de réintroduction ou d’émergence de nouveaux foyers suite à la contamination par la faune sauvage, il est important de maintenir la vigilance sur le terrain, et notamment la déclaration des avortements. Depuis 2022 l’arrêt de la commercialisation de la brucelline a conduit à un nouveau protocole de confirmation des cas suspects.
Évaluation du Plan de Surveillance des Oléoprotéagineux (PSO) par la méthode OASIS – publié le
09/04/2024
Le plan de surveillance des oléoprotéagineux (PSO), instauré en 2005 et coordonné par Terres Inovia, l’ITERG et Terres Univia, vise à garantir la sécurité sanitaire des oléoprotéagineux en permettant le partage d'informations au sein de la filière. Il repose sur une adhésion gratuite et volontaire des entreprises du secteur qui choisissent de mutualiser leurs données d’autocontrôles. Dans le cadre des travaux d’optimisation de la surveillance du cadmium en France, mené par le groupe « Cadmium » de la Plateforme de Surveillance de la Chaîne Alimentaire (SCA), le PSO s’est porté volontaire en 2022 pour mener une évaluation approfondie de son fonctionnement à l’aide de l’outil OASIS. Les résultats soulignent avant tout l’intérêt des partenaires pour le PSO qui répond pleinement à leurs attentes grâce à une diffusion régulière de l’information. Il permet d’obtenir un bilan élargi de la qualité sanitaire des oléoprotéagineux, facilite les échanges entre l’amont et l’aval et contribue à l’harmonisation des pratiques de surveillance. Des améliorations sont suggérées, notamment pour encourager la participation des entreprises de secteurs encore peu couverts et rendre le dispositif plus visible auprès des acteurs de la filière. Les recommandations formulées pourront être utiles à d’autres dispositifs de surveillance et ouvrir la voie à de futures évaluations OASIS portant sur la surveillance des contaminants chimiques dans l’alimentation.
Évaluation des risques chimiques liés à l’alimentation tout au long de la vie – publié le
04/13/2022
Apportées par des activités anthropiques ou naturellement présentes dans l’environnement, de nombreuses substances chimiques contaminent nos aliments. Afin d’évaluer le risque chronique associé à l’ingestion de ces substances, nous proposons une approche innovante permettant d’estimer des trajectoires d’exposition vie-entière à un contaminant chimique à l’échelle individuelle. Cette méthode permet de considérer l’évolution des comportements de consommation au cours de la vie, les variations des contaminations alimentaires au cours des décennies, mais aussi la potentielle accumulation vie-entière des substances dans l’organisme. Trois exemples contrastés de dangers chimiques ont été retenus : le cadmium, les polychlorobiphényles et le bisphénol A. Nous présentons ici quelques résultats d’évaluation des risques sanitaires pour ces trois substances retrouvées dans de nombreux aliments mais présentant des propriétés physico-chimiques différentes. La méthodologie développée dans ces travaux permettra de prédire les risques sanitaires associés à la présence de substances chimiques dans les aliments, en fonction du profil sociodémographique vie-entière des individus.
[MRE] Bilan de la surveillance des maladies réglementées et des troubles de santé de l’Abeille mellifère domestique Apis mellifera de 2017 à 2019 – publié le
12/27/2021
Sur la période 2017-2019, l’État a mis en œuvre ou subventionné différents dispositifs et systèmes de surveillance chez les abeilles mellifères domestiques (Apis mellifera) :
- Des dispositifs de surveillance de dangers sanitaires biotiques règlementés. Quatre dangers sanitaires étaient classés en dangers sanitaires de 1ère catégorie pendant cette période : Paenibacillus larvae (agent de la loque américaine), Nosema apis (agent de la nosémose), Tropilaelaps spp. (agent de la tropilaelose), Aethina tumida (le petit coléoptère des ruches) et deux en 2e catégorie : Vespa velutina var. nigrithorax (frelon asiatique à pattes jaunes) et Varroa destructor (agent de la varroose). Les résultats de ces dispositifs de 2017 à 2019 ont confirmé l’absence des deux agents exotiques, Tropilaelaps spp. et A. tumida sur le territoire national, la présence enzootique de la loque américaine et de V. destructor, la détection de ce parasite sur l’île de La Réunion et la progression de l’aire de répartition du frelon asiatique à pattes jaunes (six nouveaux départements colonisés). Aucun foyer de nosémose à N. apis n’a été confirmé pendant cette période.
- Un dispositif de surveillance des mortalités massives aiguës d'abeilles adultes avec suspicion d'intoxication géré par l’Etat, révisé en 2018.
- L’Observatoire des mortalités et des affaiblissements de l’abeille mellifère (OMAA) créé en 2017 et une enquête nationale de mortalité hivernale des colonies d’abeilles (ENMHA) lancée en 2018.
Sur cette période, ces différents dispositifs, l’Observatoire et l’Enquête se sont appuyés pour la plupart sur l’expertise de groupes de travail dédiés de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA).
[MRE] Bilan de la surveillance des encéphalopathies spongiformes des petits ruminants de 2016 à 2019 – publié le
12/13/2021
La surveillance des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) chez les petits ruminants en France se compose d'une surveillance programmée (alignée sur les exigences européennes au 1er janvier 2016), une surveillance événementielle, le contrôle sanitaire officiel (CSO) et la police sanitaire (APMS). Entre 2016 et 2019, 29 cas de tremblante atypique et sept cas de tremblante classique ont été identifiés chez les ovins et caprins. Parmi eux, 26 cas de tremblante atypique et un cas de tremblante classique ont été détectés dans le cadre de la surveillance programmée à l’abattoir et à l’équarrissage. Deux cas de tremblante classique ont été détectés par la surveillance évènementielle et deux cas de tremblante atypique via le CSO. La police sanitaire a permis de détecter un cas atypique et quatre cas classiques. Le bilan de la surveillance programmée continue de montrer un maintien à un bas niveau de la tremblante classique et atypique chez les petits ruminants.
[MRE] Bilan de la surveillance de l’Influenza aviaire et de la maladie de Newcastle en France en 2016 – publié le
12/09/2020
La France a perdu le statut indemne vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement et faiblement pathogène (IA HP et FP) au sens du code sanitaire de l’OIE en novembre 2015 suite à une épizootie d’IA HP et FP H5 qui a affecté 93 élevages de volailles jusqu’en avril 2016. Cette première épizootie a entraîné un plan d’assainissement par vide sanitaire de la filière palmipède gras du Sud-Ouest, accompagné d’un renforcement de la surveillance programmée pour contrôler l’efficacité des mesures de lutte. Une seconde épizootie, due à un virus IAHP H5N8 introduit en Europe par des oiseaux sauvages migrateurs, est survenue dans le sud-ouest de la France à partir de novembre 2016. Contrairement à la première épizootie, cette seconde crise a aussi affecté la faune sauvage, comme l’a montré la surveillance événementielle renforcée. Ces deux épisodes épizootiques successifs ont confirmé l’importance de la surveillance événementielle pour la détection précoce des foyers sauvages et domestiques et le rôle clé de la surveillance programmée en élevage dans le contrôle des mesures de lutte mises en place. Les résultats 2016 de la surveillance événementielle de la maladie de Newcastle/ paramyxovirose du pigeon montrent que les virus APMV1 virulents continuent de circuler sur un mode enzootique dans la faune sauvage et chez les Colombiformes domestiques, rappelant l’importance de la vaccination chez ces oiseaux comme outil de maîtrise de la maladie.
Surveillance des polluants organiques persistants dans les denrées alimentaires d’origine animale en 2015 – publié le
12/24/2019
En France, les denrées alimentaires sont régulièrement contrôlées dans le but de suivre les niveaux de contamination dans les productions nationales et importées. Cette surveillance permet de suivre des tendances et de s’assurer du respect des teneurs maximales imposées par la réglementation. Cet article s’intéresse au dispositif de surveillance piloté par la direction générale de l’alimentation (DGAL) en 2015, relatif aux polluants organiques persistants (POP) : dioxines et polychlorobiphényles (PCB), retardateurs de flammes bromés (RFB) et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans les denrées animales. Une mise en perspective par rapport aux résultats obtenus en 2014 est également proposée.
En 2015, plusieurs plans (aléatoires et/ou ciblés) ont été mis en oeuvre pour le suivi des teneurs en POP dans les denrées animales (principalement encadrées par le règlement CE n°1881/2006), soit 4 827 prélèvements dont une grande majorité concernant les PCB dioxin-like (DL) et dioxines (2 256 prélèvements) ainsi que les PCB non dioxine like (NDL) (2 264 prélèvements). Ce nombre de prélèvements est légèrement inférieur à celui de 2014 (4 932 prélèvements) mais, pour ces deux années, le constat est identique : les niveaux de contamination observés restent faibles et les non-conformités sont peu fréquentes (moins de 1 %). Les non-conformités observées portent exclusivement sur des échantillons de poisson (HAP, dioxines et PCB) ou de viande de gibier (dioxines et PCB).
Toutefois, il faut souligner la difficulté pour interpréter les résultats obtenus du fait des faibles nombres de prélèvements, des changements avérés ou potentiels dans les matrices prélevées (denrées de natures, de lieux d’origine, etc.), et de l’échantillonnage des prélèvements, qui selon les plans peut être aléatoire ou ciblé.
LA PLATEFORME SCA: UN OUTIL AU SERVICE DE LA SURVEILLANCE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE – publié le
06/12/2019
La surveillance sanitaire de la chaîne alimentaire est nécessaire pour fournir des informations et des analyses fiables sur la situation et l'évolution d'une contamination, chimique, physique ou biologique, à un ou plusieurs stades de la chaîne alimentaire. La convention cadre de la Plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (Plateforme SCA) a été signée en juillet 2018 par ses quatorze membres publics et privés. Cet article présente les objectifs de la Plateforme SCA, son périmètre et son organisation. Il fait une revue des travaux en cours au sein de la Plateforme SCA et présente la coordination mise en œuvre avec les deux autres plateformes d'épidémiosurveillance en santé animale et en santé végétale.